Présentation du secteur
Le marché du BTP est un vaste marché. Il représente près de 15% de l’économie française.
Le secteur regroupe trois catégories :
- Le marché de la construction spécialisée (composé de deux catégories : le gros œuvre et le second œuvre),
- Le marché de la construction et de la promotion immobilière,
- Le marché du génie civil et des travaux publics.
Le marché du BTP est l’un des premiers secteurs d’activité en France. Il totalise un chiffre d’affaires de 170 milliards d’euros et représente 2 millions de salariés pour près de 628 000 entreprises. Il s’agit d’un secteur qui connaît de plus en plus d’évolutions économiques, notamment par les mises en places gouvernementales servant à moderniser la filière.
Ce secteur est également inscrit dans les enjeux du développement durable. En effet, la priorité est de repenser les modes d'exploitation et les outils afin d’apporter un maximum de ressources et régulariser des éléments tels que la pollution ou les émissions de gaz à effet de serre.
Les métiers
Ce secteur regroupe de plus en plus de métiers innovants, avec des matériaux et des équipements de pointe. On compte de nombreux métiers dans ce secteur, mais les principaux sont les suivants :
Pour les métiers du gros œuvre (travaux de structure d’une construction) : couvreur, maçon, étancheur, constructeur bois, charpentier bois, constructeur en béton armé...
Pour les métiers du second œuvre (finaliser, aménager et équiper l’ouvrage) : électricien, peintre, décorateur, carreleur, serrurier, menuisier, solier-moquettiste, installateur sanitaire…
Pour les métiers des travaux publics : aménagement du cadre de vie (construction de routes, équipements sportifs…), production d’énergie (électricité, gaz, mise en place d’éoliennes...)
Les métiers en tension
Un métier en tension est un métier dans lequel il y a un déséquilibre entre l’offre et la demande. En effet on compte alors de nombreuses offres d’emploi mais très peu de demandes. Voici les principaux facteurs influençant les recrutements :
- Métier méconnu du public
- Main d’œuvre peu qualifiée et/ou inexistante
- Éloignement géographique entre les postes proposés et la localisation de la main d’œuvre disponible
- Mauvaise image du métier
- Conditions de travail difficiles (pénibilité, horaires…)
Voici les métiers en tension dans le secteur du BTP :
- Serrurier-métallier
- Couvreur
- Plâtrier-plaquiste
- Maçon
- Métiers de l’encadrement
- Installateur d’équipements thermiques et climatiques
- Menuisier
- Charpentier
- Métiers de la fonction d’études
- Plombier
- Peintre
- Carreleur
- Électricien
- Conducteur d’engins
- Étancheur
- Grutier
- Et bien d'autres
Salaires / formations
Les salaires dans le secteur du BTP sont variables selon 3 critères :
- La région : Le salaire sera plus élevé en fonction de la région où vous habitez. En région d’Ile-de-France par exemple, votre salaire sera plus élevé qu’en province puisque le coût de la vie y est plus élevé.
- L’ancienneté : Plus vous comptabilisez d’années dans le secteur, plus votre salaire pourra augmenter. Il faut compter au minimum 5 ans pour voir son salaire évoluer.
- Le métier : En effet, chaque métier a sa technicité. Vous serez amené à toucher un salaire plus élevé dans une branche qui nécessite un niveau d’études ou un savoir-faire particulier. C’est le cas pour des métiers tels qu’architecte.
Couvreur :
Salaire : Le salaire du couvreur peut varier de 19.800 € à 26.700 € brut annuels en fonction de son expérience.
Formation : Cette profession est accessible à partir du niveau CAP, puis d’un BAC +2.
Maçon :
Salaire : Un maçon peut percevoir un salaire allant de 19 900 € à 26.800 € brut annuels en fonction de son ancienneté.
Formation : Cet emploi est accessible après une formation CAP, un Bac Professionnel “Technicien du Bâtiment” et d’un BTS.
Peintre en bâtiment :
Salaire : Un peintre en bâtiment débutant possède un salaire de 19 800 euros brut annuels. Celui-ci peut aller jusqu’à 26 700 € en fonction de son ancienneté.
Formation : Les entreprises recrutent majoritairement des salariés diplômés d'un CAP jusqu'au BAC+2. Par la suite, de nombreux salariés deviennent chef de chantier ou choisissent la voie de l'entrepreneuriat en créant leur propre entreprise.
Charpentier :
Salaire : En tant que débutant, le salaire du charpentier est de 19 800 € et peut varier jusqu’à 26 800 €.
Formation : Pour exercer, il faut être diplômé d'un CAP au minimum, mais peut aller jusqu'à un BAC+3.
Électricien en bâtiment :
Salaire : Le salaire moyen est de 20 000€ brut annuels. Avec de l’expérience, l’électricien peut espérer toucher 26 700 €.
Formation : Un BAC professionnel, un CAP ou un brevet technique des métiers. permettent d'accéder à cette profession. Par la suite, il pourra devenir responsable de chantier en installations électriques après qu’il est acquis de l’expérience.
Carreleur :
Salaire : À ses débuts, le carreleur peut espérer toucher entre 20 000 €, puis jusqu’à 26 900 € brut annuels en fonction de son ancienneté. Par la suite, en devenant artisan à son compte, le salaire évolue davantage.
Formation : Il faut au minimum obtenir un CAP afin d’exercer ce métier.
Soudeur :
Salaire : À l'année, le salaire moyen d’un soudeur est de 22 296 €.
Formation : Ce métier est accessible avec un CAP.
Plaquiste :
Salaire : En tant que débutant, le plaquiste peut percevoir près de 22 400 €.
Formation : Une formation CAP est nécessaire pour exercer ce métier. Par la suite, le plaquiste peut se mettre à son compte et créer sa propre entreprise.
Plombier :
Salaire : Le salaire du plombier en début de carrière est de 22 500 €. Il s’agit d’un des métiers les plus demandés dans le BTP.
Formation : Il s’agit d’un métier accessible avec un BTS “Génie Sanitaire”, qui permettra par la suite de se spécialiser au métier d'ingénieur plomberie et ainsi percevoir une rémunération plus importante.
Chauffagiste :
Salaire : Le salaire débutant est de 23 000€ brut annuels, et peut atteindre 26 000€ après des années d’expérience.
Formation : Pour devenir chauffagiste, le CAP est nécessaire.
Opérateur de production :
Salaire : Le salaire d’un opérateur de production (également appelé opérateur de fabrication) à ses débuts est de 24 000€ brut annuels.
Formation : Il est nécessaire d’acquérir de l’expérience afin d’exercer ce métier. Par la suite, ce dernier peut évoluer en devenant chef d’équipe.
Conducteur d'engins :
Salaire : Le salaire de départ d’un conducteur d’engins est de 25 600 €.
Formation : Pour être conducteur d'engins, il faut au minimum un CAP et être titulaire du CACES. Avec de l'expérience, le conducteur d’engins peut devenir responsable d'une équipe de conducteurs d'engins de travaux.
Chef de chantier :
Salaire : La rémunération d’un chef de chantier est de 26 400 € brut annuels. Le salaire peut atteindre 35 500€ après plusieurs années d’expérience.
Formation : Cet emploi est accessible avec un CAP mais l'expérience est un facteur primordial. Des qualités de manager sont aussi demandées.
Les métiers dans le secteur du BTP sont très diversifiés, et par conséquent les formations nécessaires également. Généralement, une formation d’un niveau CAP ou BAC est rarement suffisante pour espérer atteindre un niveau particulier. Les formations BAC +2 sont privilégiées car elles permettent d’acquérir des connaissances particulières au niveau de la technicité et de la maîtrise des outils. Les années d’expérience constituent aussi un critère influençant le montant de la rémunération.
Les différentes formations pour accéder aux métiers du BTP :
-
CAP spécialité : couvreur, électricien, maçon, installateur en froid et conditionnement d'air, métiers du plâtre et de l’isolation…
-
Brevet / BAC professionnel
-
BAC + 2 : BTS (brevets de techniciens supérieurs) - travaux publics, bâtiment...
-
BAC + 3 : BUT (bachelor universitaire de technologie) : génie civil-construction durable et génie thermique et énergie
-
Licence professionnelle mention métiers du BTP : bâtiment et construction
-
Les cursus en bac + 2 / + 3 peuvent aussi être préparés en écoles spécialisées (ESTP, ISCO Grenoble...)
-
BAC + 5 : Écoles d'ingénieurs, Masters universitaires
Qualités / Contraintes
Il faut savoir que dans le secteur du BTP les salariés sont amenés à être polyvalents et peuvent ainsi évoluer plus rapidement au sein de l'entreprise.
Voici les différentes qualités que doit avoir un ouvrier dans le domaine du BTP :
- Faire preuve d’endurance physique
- Savoir travailler en équipe
- S’adapter aux conditions climatiques
- Appliquer les consignes strictes, les normes de sécurité et les respecter
- Avoir des connaissances dans le secteur et des différents outils de chantier
- Être organisé, réactif et rigoureux
En ce qui concerne les contraintes dans ce secteur, elles sont principalement physiques. Les ouvriers sont quotidiennement exposés à des positions incommodes ou encore au support de charges lourdes. Leur posture peut aussi à long terme avoir des répercussions sur la santé (être debout toute la journée, déplacements à pied à répétition, être accroupi…) De plus, on compte aussi les divers risques concernant l’inhalation de produits chimiques. Enfin, les conditions climatiques et les intempéries peuvent parfois avoir un impact sur l’avancée d’un projet.
On peut cependant établir une liste des différents risques en fonction de l’endroit où est pratiqué le métier:
- Risques liés au déplacement sur le chantier : sol glissant, mauvais éclairage, dénivelé... qui induisent des risques de blessures physiques.
- Risques liés aux outillages : mauvaise utilisation des outils (marteaux, scies, appareils électromécaniques…) ou bien l’utilisation d’outils défectueux qui peut s'avérer dangereuse.
- Risques liés aux manutentions : postures de travail désagréables qui peuvent entraîner des troubles musculo-squelettiques fréquents à l'origine d’accidents du travail.
- Risques liés au travail en hauteur : chutes de hauteur provoquées par des structures inadaptées ou délabrées peuvent être à l’origine de blessures graves ou mortelles.
- Risques liés au travail en extérieur : exposition aux ultraviolets, aux intempéries, au froid, à l’humidité et à la chaleur, ce qui peut accentuer le risque de blessures physiques (mauvaise posture, mauvaise adhérence, coups de soleil…)
- Risques liés aux produits chimiques : le ciment, les laines d’isolation, les poussières, les mastics, colles, et peintures en solution peuvent avoir des conséquences sur la santé : irritation des yeux, de la gorge ou des organes respiratoires, troubles cardiaques et digestifs, maux de tête.
- Risques liés aux déplacements routiers : le mauvais état du véhicule, une faute de conduite, ou encore le mauvais état des routes peuvent provoquer des accidents qui peuvent causer des blessures graves ou mortelles.
- Risques psychologiques : les mauvaises conditions de travail qui peuvent avoir des conséquences sur les artisans (rythme de travail, urgences et imprévus, sentiment d’isolement…)
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